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Vincent 14 mars

15 Mars 2016 , Rédigé par Vincent Publié dans #Nouvelles, #Atelier_14032016

Critiques de nouvelles

 

Cédric : « Cauchemar de pirate »

Paul Finley est Cédric Burlé. Cédric Burlé est Paul Finley. De Paris à Zanzibar, il a vécu une aventure qui le marquera à jamais. Mais est-il déjà allé à Zanzibar ? A-t-il un jour plongé dans les eaux limpides du Mozambique ? A-t-il vraiment croisé la route d’affreux pirates à la recherche du fabuleux diamant rouge ? On se plait à le croire, tant cette nouvelle, bien qu’écrite à la troisième personne et parcourue d’élans oniriques et des invraisemblances dont sont faits les rêves, semble tout droit sortie des souvenirs d’un vieux briscard au long cours. La prochaine fois que vous le croiserez, n’oubliez pas les pistaches pour son perroquet et prenez garde qu’il ne vous écrase pas le pied de sa jambe de bois ! Ou à défaut, juste avant de vous endormir, replongez-vous dans « Cauchemar de pirate », le premier tome des aventures de Cédric Finley (ou de de Paul Burlé).

 

Frédéric : « Escapade à l’ouest »

Qui n’a pas rêvé, petit garçon, devant ces vieux blockhaus rescapés du Mur de l’Atlantique, qu’il était le servant d’une de ces majestueuses pièces d’artillerie censées protéger pour 1000 ans le 3ème Reich. Pas Frédéric Herlédan, assurément ! Ce rêve le tient tellement depuis des années qu’il lui a bien fallu l’exorciser d’une façon ou d’une autre. Après s’être adonné en vain au kriegspiel ou aux reconstitutions en costume d’époque et en version originale (« Zu Befehl, Herr Major ! »), il lui a fallu se rendre à l’évidence : rien de tel qu’un petit pèlerinage sur place pour y retrouver cet autre lui, abandonné depuis des années sur un îlot breton. Pour ce retour aux sources de ses jeux d’enfant, il s’est inventé un petit-fils, voyageur en camping-car Volkswagen ou Mercedes, venu de Cassel pour fouler le sable fin du Finistère Sud et visiter les entrailles du bunker de son grand-père. Nul ne sait s’il va l’y trouver. Frédéric Herlédan, lui, est manifestement arrivé à son objectif, son écriture apaisée en est le brillant témoignage. Au passage, il s’est également découvert un petit talent d’auteur que nous lui suggérons de cultiver.

 

Fabien : « La quête, la mémoire de l’eau »

Fabien Dupont s’est fait un (petit) nom dans le domaine de la critique littéraire (vacharde). Il affectionne particulièrement les auteurs issus du monde de l’ingénierie ou du syndicalisme. Allez savoir pourquoi… A force de lire la production des autres, de tenter de prendre le recul nécessaire à la compréhension, il a fini par en arriver à la conclusion logique : il s’est inscrit à un atelier d’écriture, résolu à devenir lui aussi un Auteur ! Le résultat ? On le trouve dans « La quête, la mémoire de l’eau », une histoire où il est question de canalisations rouillées, de vivisection sadique, de bouteilles jetées à la mer, d’un saumon en fin de vie exhibé comme trophée par un pêcheur du dimanche. Une histoire à la première personne, où Fabien Dupont se pense goutte d’eau, navigant d’hôte en hôte dans un cycle sans fin (quoique…). Il paraît que les prénoms des protagonistes de cette nouvelle sont ceux de ses infortunés camarades d’atelier d’écriture. On ose à peine imaginer ce qu’ils ont eu à endurer, mais on voit très bien Fabien Dupont s’accaparer sans vergogne leurs idées, voire leur style. C’est sans doute ce qui explique malgré tout le plaisir qu’on ressent à la lecture de ce qu’il faut bien qualifier d’imposture. Stop ou encore ?

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